La Dalle de la Lieude enfin numérisée

Jean-David Moreau est un paléontologue de renommée internationale basé au laboratoire de Paris-Saclay. Il était à Mérifons du 7 au 13 juillet dans le cadre d’une vaste opération de conservation et valorisation de la Dalle de la Lieude, pilotée par le Géoparc Terres d’Hérault.

Les trois premiers jours étaient dédiés au nettoyage de la Dalle avec une équipe d’une douzaine de personnes incluant :

• L’équipe du Géoparc Terres d'Hérault au complet ;
• Jean-David Moreau, chercheur à l’Université Paris-Saclay ;
• Natacha Rousseau, animatrice au Grand site de France Salagou - Cirque de Mourèze, accompagnée de deux stagiaires, Louise et Inès ;
• Dorian Meyrueis et Ethan Jean, membres de l’Association Paléontologique des Hauts Plateaux du Languedoc, A.P.H.P.L ;
• Rodolphe Tabuce, chargé de recherche CNRS, ISEM, Université de Montpellier ;
• Stéphane Fouché, responsable des collections Sciences de la Terre et archéologie au Musée de Lodève ;
• Patrice Caze, professeur missionné auprès du service éducatif du Musée de Lodève, coordonnateur de la lithothèque Montpellier.

La Dalle de la Lieude, un site paléontologique unique au monde.
Son caractère exceptionnel est dû à ses empreintes fossilisées, qui ont permis d’identifier 4 espèces d’animaux totalement inconnues avant sa découverte. Ces animaux ne sont pas des dinosaures au sens strict, mais des reptiles et des thérapsidés, des cousins proches des mammifères, qui vivaient à l’époque du Permien, il y a environ 270 millions d’années.

Le reste de la semaine était dédié aux relevés scientifiques.

Afin de conserver la Dalle à très long terme, Jean-David Moreau a ensuite réalisé des relevés photogrammétriques (photos très hautes résolutions), qui permettront de créer une modélisation 3D.

Ce travail sera réalisé au laboratoire de Paris-Saclay, et devrait être finalisé vers le milieu de l’année 2026. Il vise à créer une représentation numérique, et ainsi de conserver cette trace scientifique unique au monde.

Ce matériel numérique permettra une conservation de la Dalle pour les générations futures et pourra ensuite être valorisé dans le cadre du Géoparc. "Cette Dalle raconte l’histoire de créatures bien plus anciennes que les dinosaures. Ici, il y avait potentiellement de petits lacs temporaires où elles venaient s’abreuver" explique Loïc Ducarme, géologue et chef de l’unité Géoparc au Département de l’Hérault.